Nous, femmes et hommes de l'Est - 1 : Été 2019

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C’est dans cette région que je me suis construit, que j’ai forgé mon caractère.

CharlÉlie

CharlÉlie - l'Ode à l'Est

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Fier de l’est

Charlélie Couture

Après quinze ans aux États-Unis, ce Lorrain d’origine revient avec un 23e album où il parle de sa région. Artiste triathlète, CharlÉlie Couture s’engage aussi bien dans la musique que dans l’écriture ou les arts visuels.

« Dans le Sud, il y a Nino Ferrer, Toulouse a été chantée par Nougaro, en Bretagne il y a les Bretons et à l’Est alors ? Je voulais montrer qu’il y a aussi des esprits », glisse en souriant CharlÉlie Couture, de sa puissante voix grave. Et puis il en avait assez d’entendre des lieux communs sur sa région. Dans la chanson « Ode à l’Est », il évoque ces habitants qui « manient la pioche comme l’ironie ». Une image habile pour percer ce pays travailleur où les gens ont un tempérament assez intérieur.

« Chez moi, on disait : tu peux être un artiste, du moment que tu bosses autant qu’un ouvrier », se souvient-il. Artiste hyper actif, il suit cette consigne à la lettre. Et ne se perd pas dans des élucubrations inutiles. Avant de parler, il prend le temps de choisir ses mots, ordonne sa pensée en levant les yeux au ciel, concentré. Et puis, sur le ton de la confidence, il ajoute, poète : « L’Est, ce n’est pas seulement l’Est de la France, c’est aussi là où le soleil se lève ».

Pêche à la ligne et rêve américain

Quand l’artiste nancéien évoque son enfance, il surgit de sa mémoire des images de pêche à la ligne, de camps de scouts ou encore de week-ends de spéléologie… « C’est dans cette région que je me suis construit, que j’ai forgé mon caractère, mais j’ai eu envie de voir ailleurs, de rompre avec un certain immobilisme », confie-t-il. Épris de liberté, il s’agace parfois d’être reconnu surtout comme chanteur. Il préfère se définir comme artiste « multiste » touchant à la peinture, l’écriture, la photographie, la musique… Ce foisonnement, il le trouve aux États-Unis, à New York où il part vivre son rêve américain durant quinze ans. Il obtient même la double nationalité. Mais il revient, écœuré par la politique du président Donald Trump.

Même pas sommeil

Depuis 2017, il vit à Paris, dans un appartement tout près de la gare de… l’Est évidemment ! L’artiste a conservé des liens puissants avec sa terre d’origine, même s’ils ne sont plus familiaux. « Nous n’avons jamais été une grande famille donc quand mes parents sont décédés, chacun est allé de son côté… », glisse-t-il pudiquement. Il possède toujours une maison au sud de Nancy et aime s’y rendre quand il a du temps et l’envie de « se mettre la tête au vert ». Il apprécie de perdre son regard dans l’infini des forêts, des arbres… « Cela amène une forme de poésie », observe-t-il.

Infatigable, CharlÉlie porte fièrement le nom de son dernier album « Même pas sommeil ». À 63 ans, l’auteur-compositeur reste debout, et n’a pas dit son dernier mot. Cette année, en même temps que la sortie de son disque, il signe le livre « La mécanique du ciel », un recueil de « poèmes inchantables » écrits entre Nancy, Épinal, New York et Paris. Jusqu’au mois dernier, les badauds du charmant port de Sète admiraient aussi « Passages » une exposition de ses peintures. Il en prévoit deux nouvelles pour cet été.

Mais c’est sur la scène qu’il délivre en ce moment toute son énergie, et en coulisses quand il avance sur son nouveau roman… Son crédo, vous l’avez surement saisi : rester en dehors des routines !

https://www.charlelie.com/



Dans l'intimité de CharlÉlie

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