De la magie dans votre assiette
Pour les fêtes de fin d’année, Matthieu Otto reste sur des classiques : coquilles Saint-Jacques, chevreuil Wellington, chapon aux marrons, car « la cuisine est toujours bien faite, lorsqu’elle est faite avec amour », expose celui dont la renommée est internationale.
Le mois dernier, il se rendait au salon professionnel de Milan. « C’est important de bouger, d’aller voir les dernières tendances. Mais je me remets toujours aux fourneaux avec plaisir. Car c’est dans une cuisine, ici à l'auberge, que je me sens vraiment à ma place ».
Le restaurant, une étoile au Guide Michelin, jouit d’une réputation qui outrepasse les frontières. Certains clients n’hésitent pas à venir de l’Allemagne voisine. En effet, le jeune chef mosellan profite d’une belle notoriété. Il y a deux ans, il remporte le Bocuse d’Or qui lui offre une visibilité nouvelle. Comme dans les cuisines en période d’affluence, il apprécie l’émulation de ces compétitions. « Ce sont des moments humainement riches et intenses. Je me suis d’ailleurs fait accompagner d’un coach mental », raconte-t-il.
Des produits locaux et de saison
Dans la belle auberge Saint-Walfrid, un ancien prieuré, la vaisselle de Sarreguemines décore avec goût deux grandes salles rouge et bois. Le chef de 33 ans, originaire d’un village proche, y officie depuis dix ans.
« C’est une vraie famille, le propriétaire actuel, Stephan Schneider, représente la cinquième génération. Nous utilisons des produits locaux, en respectant les saisons. Des plats de caractère, généreux. Cuisiner, c’est avant tout de l’échange, du partage », explique celui qui s’est pris de passion pour ce métier grâce à sa grand-mère et sa mère, toujours à mitonner pour la famille.
Ainsi pour les fêtes de fin d’année, il peut conjuguer ses deux amours : la gastronomie, exigeante et alléchante, et sa famille, grâce à laquelle il a pris goût à éduquer ses papilles.