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Projet-Chalons--Thomas-Barbey-C-Pascal-Bodez-Region-Grand-Est--1aee2334.png Thomas Barbey - © Pascal Bodez / Région Grand Est

Ces micro-insectes sont le maillon manquant à Châlons pour nourrir, in fine, les oiseaux.

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Châlons-en-Champagne, Marne (51)

À Châlons-en-Champagne, les micro-insectes ont de nouvelles maisons

Thomas Barbey, citoyen de Châlons-en-Champagne, s’est formé tout seul pour installer des habitats de micro-insectes sur les gouttières de ses voisins.

Il n’a fallu à Thomas Barbey que quelques clics sur internet pour tout comprendre sur les mousses. Cet habitat naturel de tardigrades* et autres acariens résiste à toutes les conditions climatiques. Quand il apprend que « ces micro-insectes sont le maillon manquant à Châlons pour nourrir, in fine, les oiseaux », ce citoyen intéressé par l’environnement se lance dans la confection de prototypes en bois puis en maillage en inox pour accueillir ces mousses, dont un seul mètre carré peut contenir 3 000 animaux microscopiques. Trois voisins en ont déjà installés sur leurs gouttières.

Savoir c’est pouvoir

L’objectif de Thomas est d’en produire une centaine dans un “Fab Lab”, un laboratoire de fabrication ouvert à ceux qui veulent créer de petits objets, sur imprimante 3D par exemple. Puis, il faudra convaincre un maximum de personnes d'installer ces habitats sur leurs gouttières. Le quarantenaire enthousiaste ne craint pas d’aller au contact, et c’est son audace qui lui a permis d’obtenir le soutien des collectivités locales. « Un vrai confort pour financer le matériel », souligne-t-il. « Et pour tester, me tromper, et recommencer ».

Sa philosophie semble se résumer ainsi : « savoir, c’est pouvoir ». Il a donc prévu de mettre à disposition les plans de ses micro-greniers. Ainsi, à l’avenir, d’autres esprits curieux pourront se saisir de cet outil simple pour faire revivre la nature à Châlons. Ou ailleurs.

* Petit acarien pourvu de quatre paires de pattes non articulées, qui vit dans les mousses ou l’eau.



http://nous.magazine.grandest.fr/documents/picto-3questionsa.png

3 questions à Thomas Barbey

Faut-il avoir une expérience de la nature en ville ou des connaissances particulières pour mener des actions dans son environnement proche ?

Personnellement, j’étais déjà porté sur l’environnement et à l’aise dans l’appropriation de l’espace public, car j’ai des activités artistiques en extérieur. Mais je pense qu’un citoyen lambda peut se lancer. Par exemple, je n’y connaissais rien en mousse, mais aujourd’hui, le savoir est accessible, il suffit de s’aider d’internet.

Des raisons d’être optimiste sur la protection de l’environnement au niveau local ?

De nombreuses initiatives de protection de l’environnement se développent à l’échelle locale : les collectivités soutiennent les initiatives citoyennes, les communes arrêtent d’utiliser du Round up sur leurs espaces verts. Certaines parlent de faire des micro-forêts, de limiter la voiture, de faire des potagers partagés sur des friches urbaines… Ça va dans le bon sens.

Quelles autres actions peuvent favoriser la nature en ville ?

Au jour le jour, les habitants peuvent simplement contribuer à une ville plus propre, en ramassant les déchets sur la voirie par exemple. Sinon, il existe toutes sortes d’initiatives sur lesquelles se renseigner pour se former et s’engager à sa manière !

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