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Projet-Arbigny-sous-Varennes-H-Marne--C-Pascal-BOdez-Region-grand-Est--12.png Catherine Toussaint, fondatrice d’un verger associatif à Arbigny-sous-Varennes - © Pascal Bodez / Région Grand Est
Arbigny-sous-Varennes-C-Pascal-Bodez--region-Grand-Est--34.png © Pascal Bodez / Région Grand Est

Nous n’utiliserons ni engrais, ni insecticides.

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Arbigny-sous-Varennes, Haute-Marne (52)

Un verger associatif, pour revenir à l’essentiel

Catherine Toussaint, est la fondatrice d’un verger associatif à Arbigny-sous-Varennes. Des habitants enthousiastes veulent recréer un esprit convivial et “nature” autour de ce projet de verger.

« Valoriser notre belle vallée et créer du lien local autour d’une réalisation concrète », voilà l’objectif de la toute jeune Association Futur Nature, fondée par six habitants du petit village d'Arbigny-sous-Varennes.

De cette volonté, est né un verger associatif, sur un terrain communal, qui sera travaillé et entretenu par les jeunes et moins jeunes du village. « L’activité est ouverte à tous », précise Catherine Toussaint, présidente de l’association. « Les enfants pourront participer à un journal de bord, où chaque étape sera consignée en photos, ainsi que les difficultés rencontrées, les aléas climatiques… ».

Retrouver l’autonomie vivrière des villages

L’esprit du verger, c’est aussi revenir à la simplicité de se nourrir soi-même, tout en transmettant un savoir-faire ancien, détaille Catherine Toussaint. « Nous n’utiliserons ni engrais, ni insecticides. Nous voulons retrouver des pratiques plus durables et préserver des espèces locales qui pourraient disparaître ».

À terme, les fruits seront consommés localement, dans l’esprit de l’autonomie vivrière qui existait à l’époque dans les villages.
En cette période de crise, l’envie de laisser quelque chose de durable aux générations futures lui apparaît plus évidente que jamais.

Prochaine étape, favorisée par un coup de pouce des collectivités : clôturer le terrain et planter une trentaine de pommiers et de poiriers.



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3 questions à Catherine Toussaint

Qu’est-ce qui vous a décidé à lancer ce projet ?

J’ai grandi en ville, mais depuis que je vis à la campagne, je me prends pour Tistou les pouces verts (un personnage de livre pour enfants qui fait pousser des fleurs) ! J’ai toujours en tête ce que disait Jean Giono dans son livre Que ma joie demeure : « Semer la joie, l'enraciner et faire qu'elle soit comme un pré gras avec des millions de racines dans la terre et des millions de feuilles dans l'air ». Ce projet, c’est aussi pour mettre en concordance mes idées avec mes actes.

Que retenir de nos anciens, en termes de production locale, de respect et de valorisation de notre environnement ?

Ils peuvent nous apprendre beaucoup sur l’entretien du verger, les techniques de greffe, les techniques de taille. Ce verger sera un peu un lieu d’expérimentation, et je sais qu’il y a quelques experts parmi les anciens du village, chez qui nous pourrons aller recueillir des savoirs.

Le niveau local est-il le meilleur niveau pour agir en faveur de la transition écologique ?

Je pense que pour nous, simples citoyens, c’est le meilleur niveau d’action. Il en va de notre responsabilité d’essaimer autour de nous, et de recréer du lien. En cette période, je me suis demandé : qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer les choses ? Avec ce verger, nous réalisons une bonne action pour la nature et pour les générations futures.

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