Le « vert » du cabaret est presque né d’un « concours de circonstances », raconte Julien Sauvage. À l'origine, l’association Cabaret vert œuvre au développement local. Quand le jeune homme réfléchit à créer un festival de musique, son frère - qui travaille dans le développement durable - l'encourage à donner une tonalité solidaire et durable à son projet, en favorisant l'accessibilité, les produits locaux (y compris les bières), le recyclage... et bientôt la production d'énergie verte. D’ici 2025, une centrale hydro-électrique installée au cœur du festival produira en effet l’équivalent de 30 à 50% de ce que consomme l’événement chaque année. À long terme, le festival souhaite s’agrandir sans augmenter son bilan carbone.
Une dynamique bienvenue sur le territoire
Pour Julien, l’objectif est rempli : les festivaliers viennent de toute la France découvrir les produits du territoire et les autres richesses du lieu : « Nous communiquons sur le massif ardennais, et le festival entraîne des retombées économiques importantes ». Cette valorisation s'inscrit pleinement dans la démarche mêlant culture et développement durable portée par la Région.
Pour preuve, en 2019, 3 000 festivaliers sont restés sur place après les concerts. Cette année, ils profiteront d’un Cabaret vert alternatif : l'usine désaffectée, la Macérienne, non loin de la voie verte accueillera des événements toutes les semaines, dont un week-end entier de concerts au mois d’août, avec Pomme, Benjamin Biolay ou IAM. Le groupe marseillais, fidèle au Cabaret vert, y côtoie des têtes d’affiche internationales. Un programme riche et festif, pour se mettre au vert en musique !
3 questions à Julien Sauvage
En quoi le cabaret vert est-il un festival durable et solidaire ?
Notre engagement compte 4 piliers : l’environnement, l’économie, le social et la culture. Nous sommes très attentifs à notre bilan carbone, nous recyclons, nous proposons uniquement des produits locaux, et nous avons le souci de la solidarité, de l’accessibilité pour les personnes handicapées… Nous avons aussi lancé la plateforme « Adopte un festivalier », pour que des habitants hébergent des visiteurs.
Quelques mots sur l’expérience du festivalier ?
Avec les contraintes, nous proposons un tout nouveau projet, unique dans ses ambitions, mais fidèle à nos valeurs : une usine désaffectée accueillera des événements tous les week-ends, et il y aura notamment deux jours entiers de concerts avec des têtes d’affiche françaises.
Quelle est la particularité de cette année ?
Nous voulons nous agrandir et faisons pour cela des tests et des études pour réduire notre empreinte carbone. Nous cherchons toujours à être à la pointe et allons par exemple investir dans des start-ups pour créer des groupes électrogènes à l’hydrogène. Nous cherchons à innover pour enrichir encore le sens donné à ces grands événements.
Découvrez l'interview vidéo de Julien Sauvage
Découvrez l'usine la Macérienne en images
